La musique concrète
La musique concrète, résolument acoustique, cherche à remplacer la note de musique en tant que matériau originel de composition, par des sons captés dans l’espace physique.
Pierre Henry
La rumeur du monde
Rencontre avec Pierre Schaeffer
“Le Studio d’essai de la RTF cherche un assistant de recherche.”
“Pierre schaeffer cherchait un ingénieur. Il eut un compositeur.”
Cette nouvelle forme d’expression musicale est conceptualisée en 1948 par Pierre Schaeffer alors qu’il travaillait à la RTF.
Enregistrement de sons concrets
La plupart des sons captés et générés par Pierre Henry sont
travaillés en studio dès l’enregistrement.
Il construit ainsi ses propres instruments
en détournant des objets variés de leur usage pour lesquels ils ont été
conçus.
← Melodium 42Bn - Nouvelle édition du microphone à ruban Melodium 42B - © Melodium
Piano “ préparé ”
ACCROCHAGE
La technique de “l’accrochage” : boucler un appareil électronique sur lui-même (relier l’entrée et la sortie) permet d’obtenir un son particulier, propre à chaque objet.
“Le titre, c'est déjà le son”
Pierre Henry, Journal de mes sons, 2004" Quand j’entre dans mon studio, mes titres, ces alphabets d’idées, m’entourent, m’attirent et me donnent envie de composer à nouveau. [...] Je n’écris pas ma musique avec des notes, mais avec des mots. [...] Moi, je travaille dans mes dictionnaires de sons. Les mots les couleurs leur devenir sont ma musique. "
La Sonothèque
Dès 1949, Pierre Henry développe son propre système de classement de sons où chaque son
porte un titre singulier.
Ils sont numérotés et indexés dans des cahiers et répertoriés par famille : sons
instrumentaux, bruits réalistes, bruits synthétiques, sélections de musique du monde, etc.
Pierre Henry nomme ce repertoire de son la “Sonothèque”, à la fin de sa vie, cette bibliothèque regroupe des dizaines de milliers de sons.
Écoute & manipulation
La composition d’une oeuvre commence par une phase de recherche de sons.
Pierre Henry raisonne par champ lexicaux d’objets sonores ou par renvois poétiques.
Les sons sélectionnés sur ce principe peuvent être ensuite retravaillés en studio :
ralentissement, lecture à l’envers, accelération, filtrages...
Phonogène Chromatique
Orphée 51 et 53
La musique concrète et les bases du cycle orphique
Une mise en pratique
La mise en scène
Pierre Shaeffer : “Quel enseignement tirer de tout cela ?”
Présentation publique difficile
Malgré les faibles moyens du studio, l’opéra reçu un bon accueil. Cependant, celui-ci n’est sorti qu’en représentation privée à la fin d’une suite de concerts, qualifiée d’“expérimentale” par Pierre Henry.
Le voile d'Orphée
L'Orchestre réinterprété
Recomposition
Des sons peu communs
Pierre Henry et la représentation
Orphée ballet
D'une scission, une collaboration
La rencontre
“Sans Pierre Henry il n’y aurait pas eu Maurice Béjart”
Du son et des voix
Un ballet pour la postérité
Écho d'Orphée
Hommage à Pierre Schaeffer
Manipuler le son
L’oeuvre de 1988 puise dans toutes les versions d’Orphée de Pierre Henry et de Pierre Schaeffer. Le procédé est toujours le même depuis les premiers travaux sur la musique concrète.
Travailler les sons
Console de montage
Regrouper les sons
© Coupannec
Monter les sons
Magnéto tripiste
Créer une séquence
Notes de Pierre Henry pour Orphée dévoilé, 2005
L’endroit où le son doit être coupé est repéré à l’oreille, marqué au crayon sur la bande, découpé, puis rattaché à une autre.
Ce processus a été facilité grâce aux bandes magnétiques
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Un rite toujours renouvelé
1968
Apocalypse de Jean, Paris, Théâtre de la Musique. Suivi d’un concert ininterrompu de 26 heures.
1996
Concert dans la maison de sons, initié avec la création d’intérieur/extérieur.
2000
Tam Tam du merveilleux, place Beaubourg. Concert dans l’espace public à côté de Beaubourg.
2010
Concert chez lui
Orphée dévoilé
L'ultime relecture d'Orphée par Pierre Henry
Une version différente
L’oeuvre de 44 minutes est encadrée par les deux versions du Voile d’Orphée. Les sons ne font appel ni à la voix ni au chant. La musique n’utilise que des sons de 51 et 53 en hommage à Pierre Schaeffer.
© Sarah Bastin, 2017
Cette ultime version suit précisément les détails du mythe originel.
Sons passés, oeuvres futures
